Comment en est-on arrivé là ?
Le 28 juin 1914, à Sarajevo, un jeune nationaliste serbe originaire de Bosnie, Gavrilo Princip, assassine le couple héritier du trône austro-hongrois, le prince François-Ferdinand d’Autriche et son épouse la duchesse de Hohenberg. L’Autriche-Hongrie réagit à l’attentat en formulant un ultimatum à l’encontre du royaume de Serbie, en accord avec son allié allemand. Les exigences austro-hongroises étant jugées inacceptables par les Serbes, ceux-ci rejettent l’ultimatum, ce qui conduit l’Autriche-Hongrie à déclarer la guerre à la Serbie.
Ce conflit local provoque l’activation d’un jeu d’alliances entre les grandes puissances européennes qui les entraîne sur la voie de la guerre. Plusieurs de ces puissances sont à la tête d’empires s’étendant sur plusieurs continents, ce qui explique la dimension mondiale du conflit.
4 août 1914, l’Allemagne envahit la Belgique
Le chef d’état-major allemand Helmut von Moltke applique le plan Schlieffen. Le 4 août, l’Allemagne envahit la Belgique et le Luxembourg.
L’armée allemande lance un coup de main sur la position fortifiée de Liège, mais rencontre une résistance inattendue.
Le roi Albert Ier lance un appel à la France et au Royaume-Uni en vertu du traité par lequel les garants de l’indépendance de la Belgique sont tenus de défendre celle-ci. La France répond immédiatement à cet appel par un vote du parlement décidé à respecter le traité de 1831, d’autant plus que l’entrée de l’armée française en Belgique pourrait éloigner du territoire français les ravages de la guerre. Les autorités de Londres aussi décident de s’engager sur le continent devant le refus des Allemands de retirer leurs troupes de Belgique.
Que s’est-il passé le 11 novembre 1918 ?
Vaincus sur tous les fronts, les pays des empires centraux (Allemagne, l’Autriche-Hongrie, l’Empire ottoman et le royaume de Bulgarie…) s’effondrent face aux armées des Alliés (France, Royaume-Uni, Russie, Belgique, Italie, États-Unis, Japon…). La nation allemande ne peut plus supporter l’effort de guerre et dès l’été 1918, l’armée allemande recule. L’empereur doit abdiquer et s’enfuit aux Pays-Bas. Un nouveau gouvernement se retrouve à négocier dans l’urgence, un arrêt des combats.
L’ampleur de cette guerre qui a duré 4 ans est totalement inédite. Pour la première fois dans l’Histoire, toutes les ressources des Etats impliqués – population, économie, industries – sont mobilisées dans cette « guerre totale ».
Cette mobilisation massive entraîne dès lors des pertes massives. En tout, près de 10 millions de civils et de militaires sont morts et environ vingt millions sont blessés. Un bilan dramatique qui laisse espérer que le monde ne vivra « plus jamais ça »…
In Flanders Fields
In Flanders fields est un poème de guerre écrit pendant la Première Guerre mondiale par le lieutenant-colonel canadien John McCrae. Rédigé à l’occasion des funérailles d’un ami de l’auteur, le lieutenant Alexis Helmer, tombé lors de la deuxième bataille d’Ypres en Belgique.
C’est en hommage à ce poème que le coquelicot fut choisi comme symbole pour commémorer l’Armistice dans le Commonwealth.
In Flanders fields the poppies grow Between the crosses row on row, That mark our place; and in the sky The larks, still bravely singing, fly Scarce heard amid the guns below. We are the Dead. Short days ago We lived, felt dawn, saw sunset glow, Loved and were loved and now we lie In Flanders fields. Take up our quarrel with the foe: To you from failing hands we throw The torch; be yours to hold it high. If ye break faith with us who die We shall not sleep, though poppies grow In Flanders fields. | Dans les champs de Flandre, les coquelicots fleurissent Entre les croix qui, une rangée après l’autre, Marquent notre place ; et dans le ciel, Les alouettes, chantant valeureusement encore, sillonnent, À peine audibles parmi les canons qui tonnent. Nous, les Morts, il y a quelques jours encore, Nous vivions, goûtions l’aurore, contemplions les couchers de soleil, Nous aimions et étions aimés ; aujourd’hui, nous voici gisant Dans les champs de Flandre. Reprenez notre combat contre l’ennemi : Nos bras meurtris vous tendent le flambeau, À vous toujours de le porter bien haut. Si vous nous laissez tomber, nous qui mourons, Nous ne trouverons pas le repos, bien que les coquelicots fleurissent Dans les champs de Flandre. |
Source : Wikipédia